jeudi 10 juillet 2008

Chronique d'une fin du monde annoncée...

28 semaines plus tard, Je suis une légende et maintenant Diary of the Dead.


Depuis peu, le caractère nihiliste de Roméro (cf. sa chronique des morts vivants) semble reprendre le pas sur l’industrie cinématographique qui depuis 2004, s’est à nouveau entichée des scénarios de fin du monde mettant en scène des avatars de morts vivants.
La considération apocalyptico-religieuse s’étant naturellement éloignée en ce 21ème siècle, pour laisser place à des présages plus cartésiens de la fin de notre espèce. Ainsi les zombis de ce siècle deviennent donc des infectés, assoiffés de violence et de chair humaine. En dehors de cela, rien n’a changé, ni dans le discours que sous tend la métaphore fantastique (mettre en scène l’incapacité de l’être humain à réagir de façon rationnelle et altruiste, face à une catastrophe à l’échelle planétaire), ni dans l’aptitude de ce cinéma à nous terrifier.
Ainsi, plus que l’occasion de nous faire peur, c’est aussi l’opportunité, pour nous impuissants, de mieux observer les rouages d’une société qui s’écroule. Le cinéma nous conte des lendemains obscurs, comme si nous étions un peu plus près chaque jour de l’irrémédiable, l’être humain sera bientôt relégué à l’état d’espèce en sursis, de légende et de fantasme, face des créatures fantastiques qui elles (métaphores de notre autodestruction) ont pris le pouvoir sur notre existence, sur notre patenté. L’écrivain Richard Matheson le disait déjà en 1954 dans son roman : « I’am a Legend ».
Ce texte provient de whispering-asia, la copie intégrale est illicite!

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