jeudi 10 juillet 2008

28 semaines plus tard

(Grande Bretagne 2007)
De Juan Carlos Fresnadillo
Avec Robert Carlyle, Rose Byrne,
Cillian Murphy, Bendan Gleeson,
Christopher Eccleston




Enfin une suite à l’intimiste fin du monde selon Danny Boyle qui avait ouvert la voie avec 28 jours plus tard. C’est un Espagnol qui prendra les commandes de cette franchise, bien partie pour obtenir un franc succès, Juan Carlos Fresnadillo, délaisse volontairement le style naturaliste de Boyle pour emmener son film au cœur des vestiges d’une civilisation londonienne qui tente, mise sous tutelle par l’armée américaine, de se réorganiser après le désastre de la pandémie. Nous quittons la campagne (or contrôle) soumise à la rage des contaminés, pour nous réfugier dans une ville qui tente de se reconstruire derrière ses murs.

Dans cette autopsie de fin du monde où la pandémie est à la mode, Juan Carlos Fresnadillo opte pour le format DV plus proche de la réalité, du reportage fiction. Un style nerveux particulièrement efficace où l’homme (le spectateur voyeur) est invité à contempler la fin de son existence. Ceci justifie alors un montage (un peu trop) épileptique quant à la lecture de l’action, mais que nous ne saurons reprocher au réalisateur. Peut-être est-il seulement un peu avare quant aux purs moments de terreur (la scène de la traversé du métro londoniens dans l’obscurité totale est réellement convaincante), privilégiant l’action pure, l’urgence et l’énergie du désespoir. 28 semaines plus tard reste malgré tout un film enlevé, terriblement prometteur, qui aurait gagné à s’étoffer un peu plus sur la longueur. Espérons une version rallongée en DVD.

Le style reportage fiction particulièrement efficace ici, permet au spectateur de s’interroger quant aux réactions de ceux qui nous gouvernent si ce genre de catastrophe venait à arriver. Et la réponse de 28 semaines plus tard est ici un éloquent brûlot contre l’hégémonie militaire (et l’intervention américaine en général). Il suffit de se plonger dans LA scène clef du film (celle des snipers) qui supplante dans sa démonstration radicale tous les discours anti-militaristes. Dans la deuxième moitié du métrage, l’armée incapable de gérer la situation, demande à ses snipers d’abattre tout ce qui bouge, ne faisant plus de distinction entre les réfugiés (en fuite) et les contaminés ! Impossible de ne pas avoir peur, de ne pas se questionner… Derrière l’armada militaire, à quoi serons nous relégués, nous pauvres civils ? (1) Difficile aussi de ne pas faire le parallèle avec le conflit Irakien actuel, lorsque le scénario exploite avec tant de justesse l’ingérence de l’armée des US sur des Londoniens plongés dans une quarantaine travestie en dictature.
Pour sûre 28 semaines plus tard n'a pas du être bien accueillie en Amérique !
(1) Dans le même registre, il faut voir l’armée américaine dans Je suis une légende, faire sauter les ponts de New York afin de séquestrer la foule tentant de fuir la contamination. 
Ce texte provient de whispering-asia, la copie intégrale est illicite!

1 commentaire:

Blackmask a dit…

De Blackmask : 28 weks later est un excellent film j ai vraiment adoré il promet beaucpou plus d actions par rapport à son précédant 28 days later qui je pense joue plus sur le fond psychologique mais que je trouvait bien aussi !!!

les scènes clés que jai adoré :

celle du début lorsque les infectés envahissent la maison en bois et que le personnage Don sous la panique a abandonné sa femme Alice pour sauver sa peau , pour moi c est une scène qui choque car le personnage est confronté a un véritable dilemme : prndre le risque de sauver son épouse ou bien tenter de survivre en sauvant sa peau. Il fallait réflechir vite et il a opté pour le 2ème choix tout en ayant un sentiment amer d'être un lâche, un traître ...

Ma 2émé scène préféré est le moment où ça dégénre les infectés se sont répandus dans le coeur de la ville , et les snipers qui essayent de faire le tri entred les cibles civils et infectés !!!

La 3ème scène du rdv avec l hélicoptère est vraiment joussive pour les amateurs de gore on est bien servi avec des infectés bien décapités !!!

Et pour finir la scène de la fuite dans l obscurité du métro est bien flippante !!!
Sinon j aurai juste aimé que la fin du film soit un peu plus longue mis à part ça que du bon !!!