jeudi 19 septembre 2019

L'Etrange Festival

 Un énorme merci à Laurent Courau, fondateur de LaSpirale.org - Un Ezine pour les Mutants Digitauxl et réalisateur de l’onirique et apocalyptique Les Sources Occultes [première mondiale à L'Étrange Festival] qui m’a embarqué dans le carrousel de L'Étrange Festival dont c’était le 25ème anniversaire. Des découvertes cinématographiques, des redécouvertes... mais surtout des rencontres. Laurent merci d’avoir été mon guide dans ce joyeux chaos, tu m’as convaincu du pouvoir de la bienveillance !
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mercredi 18 septembre 2019

The Dead Don't Die

The Dead don't die
USA 2019
De Jim Jarmusch
Avec Bill Murray, Adam Driver
Tilda Swinton,Chloë Sevigny

Sur le papier, The Dead don't die a tout pour émoustiller le cinéphile, un auteur talentueux, un casting trois étoiles (Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton, Danny Glover et bien d'autres...) et un thème plus qu’iconique : le film de zombies. Il faut dire que l’homme n’en est pas à sa première réappropriation des genres : le western (Dead Man), le film de Samurai (Ghost Dog) et même les vampires (Only Lovers Left Alive). Si, pour les deux premières du moins, cette incursion nous a donné à voir des œuvres puissantes et personnelles, on en espérait autant de ce nouvel essai.

La première partie du film, plante le décor dans une l’Amérique profonde et dresse des portraits aussi variés qu'attachants. Hélas, en dehors de cette belle introduction, le film ne décolle jamais. La faute à un réalisateur qui, dans son propos, aborde le film de zombies avec une condescendance embarrassante.

Et le naufrage commence dès la première apparition des morts-vivants, pire là où le film est censé prendre son envol, il s'essouffle, disséminant chez le spectateur un ennui presque gêné. Le scénario, tombe dans la facilité d’une série Z, tout en se targuant que tout cela est bien entendu voulu. Les multiples références à la Nuit des Morts Vivants de Georges Romero laissent de marbre, voir agacent, par l’arrogance scénaristique de son réalisateur. Jim Jarmusch vise le pamphlet politique et s’amuse à déconstruire l’Amérique de Trump sans aucune finesse. Tilda Swinton est une caricature d’elle-même, ce qui la rend insupportable. Le duo Bill Murray et Adam Driver amuse et déconcerte par leur nonchalance ou apathie, ce qui nous laisse croire que ces postures n’ont rien d’anodines. Car cet humour pince-sans-rire, dévoile un film trop conscient de lui-même qui s’auto congratule et verse dans l’autoréférence. 

The Dead Don’t Die crée dès lors un parallèle étrange entre la filmographie du cinéaste et la parodie du cinéma de genre. Les références à ses précédents films sont fortement appuyées, Iggy Pop et son obsession pour le café (Coffee and Cigarettes), quand on n’entre pas clairement dans le méta discours (avec entre autre le personnage d’Adam Driver).

En faisant de The Dead don’t die un film trop conscient de lui-même, Jarmusch irrite et fait de son long-métrage un spectacle qui laissera, les cinéphiles comme la plupart des spectateurs, circonspects.